Rites protestataires et tensions démocratiques en France à l'âge romantique (1820 - 1848)
DOI:
https://doi.org/10.1590/2236-463320150901Palabras clave:
France, XIXe siècle, souveraineté populaireResumen
L’article propose une réflexion sur la constitution d’un « espace public
oppositionnel » avant l’avènement de la démocratie, dans la France
des monarchies censitaires. Il s’agit, à la lumière de travaux récents,
de montrer comment des rites coutumiers traditionnels (banquets,
enterrements, charivaris) deviennent des tribunes politiques qui
subvertissent les normes de la représentation. Face à un espace public
officiel comprimé, ils constituent à la fois des rites de surveillance civique
et de protestation explicite contre les pouvoirs. En mêlant des groupes
sociaux distincts, en décernant des honneurs (ou des infamies) publics, en
célébrant explicitement ou implicitement le peuple souverain, ils révèlent
d’importantes tensions quant au mode de représentation politique espéré.
Les classes populaires mobilisées voient dans ces rituels une occasion de
se rendre visibles et de s’approprier ainsi une parcelle de souveraineté,
déniée par les libéraux qui organisent pourtant ces rituels.
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Derechos de autor 2022 Emmanuel Fureix
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